Dans une intervention récente sur son compte Facebook, le lundi 09 décembre 2024, l’ancien Préfet de la ville d’Abidjan, Vincent Toh Bi, a exprimé son indignation face au désordre croissant observé sur les routes et dans les rues de la capitale économique ivoirienne. Il pointe du doigt les comportements irresponsables de certains automobilistes qui, au moindre embouteillage, transforment les voies en zones de chaos.
Vincent Toh Bi dénonce notamment les pratiques qui s’installent progressivement dans le paysage urbain « Je suis sidéré par ce désordre rampant. Les voitures officielles ou privées roulent en sens inverse ou interdit. Au moindre embouteillage, toutes les règles de la circulation ne sont plus valables. Chaque automobiliste défie les agents de sécurité, leur fait savoir qu’ils ne sont rien et qu’il est, lui, l’homme le plus important. Et personne ne s’en émeut.
Dans la Capitale et dans les villes, les petits commerces s’installent partout, dans les rues, devant les écoles, les bureaux, les hôpitaux. Les bars pullulent à chaque coin de nos cités. Les nuisances font partie de notre quotidien, malgré les récents textes adoptés », a-t-il dénoncé
Il a également dénoncé le désordre à tous les niveaux et exhorté à une éducation citoyenne. « À ce rythme, on risque d’arriver à un niveau où le désordre sera tellement ancré dans nos gènes, dans notre conscient/subconscient et dans nos corps qu’on ne saurait pas comment en sortir, à l’instar de ce que vivent certains pays devenus cauchemardesques.
C’est ainsi que des citoyens se sont comportés ailleurs pour faire de leurs pays des faillites irrécupérables, quand tout le monde ne respecte plus rien, au point que les règles ne sont faites que pour dormir paisiblement dans les livres et brochures.
On construit matériellement un pays en même temps qu’on construit l’âme d’un peuple, qu’on bâtit sa naturelle obéissance aux règles communautaires, qu’on crée les conditions de l’amour de la patrie et qu’on exalte les valeurs nouvelles et traditionnelles de ce pays. C’est une œuvre commune qui commence par l’Éducation du citoyen, par tous les canaux nécessaires. »
Vincent Toh Bi, connu pour son franc-parler et son engagement en faveur de l’ordre et du développement, continue ainsi de plaider pour une capitale où discipline et civisme seraient les maîtres mots.
Charles Zahe