Le gouvernement ivoirien a pris une décision majeure pour responsabiliser davantage les entreprises employant des livreurs. Le ministre des Transports, Amadou Koné, a précisé, le jeudi 19 décembre 2024, qu’en vertu d’une circulaire émise par le ministre de la Justice, la responsabilité des employeurs des livreurs circulant sur des engins à deux ou trois roues sera désormais engagée en cas d’accidents graves ou mortels.
« À chaque fois qu’un accident mortel impliquant des livreurs sur ces engins se produira, la responsabilité des employeurs sera également engagée », a-t-il averti, appelant ainsi ces derniers à prendre toutes les précautions nécessaires.
Selon le ministre, il était inconcevable de confier des missions de livraison à des individus qui ne remplissent pas les critères requis, et a exhorté les forces de sécurité à faire preuve de fermeté pour mettre fin à l’indiscipline sur les routes. Sur les 333 dossiers d’accidents traités en 2024 par la commission technique spéciale de suspension et de retrait des permis de conduire, 16 % des accidents ont été causés par des engins à deux roues.
Dans la capitale économique ivoirienne comme dans les villes de l’intérieur du pays, on constate la présence de plusieurs jeunes dont l’âge ne dépasse pas les 16 ans, utilisant des engins à trois roues pour le transport de personnes et de marchandises. Ces jeunes conducteurs, souvent sans expérience et sans formation adéquate, prennent des risques considérables en circulant dans les rues, mettant ainsi en danger leur propre sécurité, ainsi que celle des autres usagers de la route.
À Abidjan, particulièrement dans les zones urbaines à forte densité de circulation, de nombreux livreurs se faufilent entre les voitures tout au long de la journée, adoptant une conduite imprudente et ignorant délibérément les règles du code de la route. Ces conducteurs, pour la plupart non formés, négligent les fondamentaux de la sécurité routière, tels que le respect des feux tricolores, des priorités de passage et des règles élémentaires de circulation.
Charles Zahe