Au Sénégal, les avocats de l’actuel premier ministre Ousmane Sonko sont en colère. Il était encore dans l’opposition, quand Ousmane Sonko avait été condamné pour diffamation contre le ministre du Tourisme sous l’ère Macky Sall (ancien président Sénégalais).
La condamnation pour diffamation avait valu au chef du Pastef (Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité), d’être inéligible à la présidentielle. Et aujourd’hui la Cour suprême confirme, le mardi 1er juillet 2025, cette condamnation d’Ousmane Sonko. Le premier ministre demande un nouveau procès.
La juridiction avait été saisie par les avocats de Ousmane Sonko, depuis janvier 2024, mais la Cour suprême a répondu par la négative. Elle rejette donc la requête de ses avocats, qui demandent le renvoi du dossier qui l’oppose à l’ancien ministre Mame Mbaye Niang devant le Conseil constitutionnel afin d’examiner la conformité d’un des articles du code pénal ayant permis la condamnation de leur client en appel.
En conséquence, la Cour suprême a confirmé la régularité de la condamnation de Ousmane Sonko pour diffamation et l’obligation de payer une amende de 200 millions de francs CFA à l’ancien ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang.
Dans une déclaration sur les réseaux sociaux, le Premier ministre s’en est vivement pris à la justice, affirmant qu’il y a “des magistrats honnêtes”, mais aussi “des magistrats véreux à la solde des politiciens”. Ousmane Sonko a donc promis la réouverture du procès pour diffamation, estimant sa condamnation injuste. Ses avocats comptent donc saisir le ministre de la Justice aujourd’hui pour demander la révision du procès. C’est une possibilité qui existe dans la loi sénégalaise, mais seulement s’il y a un nouvel élément. Cet élément nouveau serait un rapport de l’Inspection générale des finances qui établissait l’implication de Mame Baye Niang dans des dépenses publiques qui ne sont pas orthodoxes, selon Ousmane Sonko.
Bekanty N’ko avec RFI