Interview/ Le Goat du Biama : « Ceux chez qui j’avais copié les pas de danses ont abandonné »

Nouveau genre musical qui prend ses sources dans le coupé-décalé, le Biama connait depuis sa naissance, une certaine ascension avec la Team 2 Poy, véritable porte-flambeau de cette tendance. Au nombre des jeunes pousses qui anime cet univers musical particulier prisé des jeunes, Ange Paterne Zadi. C’est le danseur vedette de la Team 2 Poy, connu sous la signature du ‘’Goat du Biama’’. Nous l’avons rencontré. Causerie… 

Comment t’est venue l’idée de te lancer dans le “Biama” ? 

Au départ, ce n’était pas une idée venant de moi. Tout est parti des moments de jeu qu’on avait sur le terrain de notre cité. Certains y venaient pour jouer au football et d’autres pour danser. Et la majorité de ceux qui dansaient étaient des amis. C’est ainsi qu’un après midi, pendant qu’ils dansaient, je leur ai posé des questions et ils m’ont dit qu’ils faisaient du “Biama”. C’était entre 2021 et 2022, si j’ai bonne mémoire. Là, je ne savais pas danser le “Biama” en tant que tel. Mais j’ai aimé la chose tout de suite et peu à peu, j’ai commencé à mémoriser les pas de danses. C’est ainsi que des amis m’ont filmé en train de danser et ont posté la vidéo sur le compte d’un vieux père que je salue au passage. La vidéo est devenue virale sur la toile, des gens ont commencé à m’appeler de partout. Pourtant, ceux chez qui j’avais copié les pas de danses ont abandonné. Moi par contre, je suis resté concentré. Vu l’engouement que mes vidéos suscitaient sur les réseaux sociaux, j’ai décidé de me donner à fond dans la tendance. Voilà comment, au fil du temps, je me suis fait une personnalité et un nom dans le mouvement. 

Y’a-t-il eu des difficultés particulières pour devenir le “Goat du biama” que vous êtes aujourd’hui ? 

Au départ les gens n’étaient pas contents de ce que je faisais. Ma famille par contre a toujours aimé ce que je faisais, ce qui m’a vraiment encouragé à continuer. Aujourd’hui, tout se passe très bien. Dans les collaborations avec les artistes, il y a quelquefois de petits bobos, mais ça reste en privé. En dehors de cela, il n’y a rien. Chaque après-midi lorsque je n’ai pas cours, je m’entraine constamment à créer de nouveaux pas de danses, faire mes vidéos et attirer des abonnées sur mes différentes pages. 

« C’est grâce à eux que je me suis professionnalisé dans le domaine…» 

Comment s’est fait ta rencontre avec la Team 2 Poy ? 

Ce sont eux qui sont venus me chercher dans ma cité où j’avais l’habitude de faire mes vidéos. Ils sont venus, ils m’ont appelé après avoir vue les vidéos que j’avais posté. Pour l’instant nous sommes ensemble, les choses avancent, nous avons beaucoup en prestations, et le retour après le travail me va bien. La Team de Poy respecte ses danseurs et me traite comme leur petit frère. Ils me conseillent sur tous les plans. C’est grâce à eux que je me suis professionnalisé dans le domaine de la danse. 

Quels sont vos ambitions à long termes en dehors du “biama” ? 

C’est vrai que beaucoup de danseurs veulent en faire un métier, mais moi je me préoccupe plus de mes études. Et dans 5 ans, je me vois en train de faire ce que l’école va me donner. J’entreprends de réussir plus à l’école que dans la danse. Pour dire vrai, la danse, c’est juste une passion pour moi. 

Avez-vous d’autres passions en plus de la danse ? 

En plus de la danse, j’aime et je joue très bien au football. Et ma couleur préférée c’est le bleu. 

Bekanty N’ko