Les autorités ghanéennes ont marqué le secteur aurifère par une réforme majeure. À compter du 1er mai, les étrangers ne seront plus autorisés à acheter ou à commercialiser de l’or issu de l’exploitation artisanale au Ghana.
Le Ghana, premier producteur d’or en Afrique a annoncé, qu’un nouvel organisme public, le “Ghana Gold Board”, a été créé pour encadrer l’ensemble de la chaîne de valeur de l’or artisanal. À partir du 1er mai 2025, seule une licence délivrée par le Gold Board permettra de réaliser des transactions sur l’or produit par les mineurs agréés. L’organisme sera également chargé d’analyser, certifier, vendre et exporter l’or.
Les autorisations précédemment accordées par la Precious Minerals Marketing Company seront annulées dès cette date butoire. Cette réforme s’inscrit dans un contexte de lutte contre la contrebande, la dégradation environnementale et les pertes fiscales associées à l’exploitation illégale.
John Mahama, président du Ghana depuis le 7 janvier dernier, avait fait de ce sujet un axe de campagne. Il entend ainsi renforcer les réserves de change, stabiliser la monnaie locale et mieux protéger les ressources nationales.
Selon les autorités, toute activité menée en dehors de ce nouveau cadre légal s’exposera à des poursuites. Le pays des black Stars veut désormais s’assurer que l’or extrait sur son sol contribue pleinement au développement économique.
Bekanty N’ko