Le constat est quasi universel : la politique est un puissant aphrodisiaque. Et donc un bon moyen pour affirmer son goût pour le sexe et développer une sexualité débordante et démultipliée. Sous nos cieux, les histoires intra-jambaires des dirigeants se murmurent seulement entre amis. Mais si en Afrique le sujet bénéficie encore d’un certain tabou, en Europe comme aux Etats-Unis, ce n’est pas le cas. Petit tour du sujet…
16 février 1899. Une date à ne pas oublier pour ceux qui rêvent d’une fin heureuse, presque une leçon de vie. Le Président Félix Faure succomba à une fellation dans son bureau au sein du palais de l’Élysée. Sa maîtresse Marguerite Steinheil pratiqua la gâterie de trop. Félix Faure était un homme très libre et sa femme était au courant d’ailleurs. Soucieux de diriger au mieux la France, il s’octroyait des séances de « relaxation » afin d’avoir les idées plus claires. Il restera dans l’histoire pour cette incroyable fin bien plus que pour ses réformes.
Aux Etats-Unis (…), Bill Clinton a également connu une fin, cette fois politique, à cause d’une fellation. Sa secrétaire de l’époque, Monica Lewinsky, n’était pas là que pour s’occuper de sa correspondance et une tache blanche sur sa robe bleue a fini par prouver l’aventure extra-conjugale. Il a dû présenter des excuses publiques à la télévision pour cette aventure. Et sa femme, la compréhensive Hillary, est tout de même restée à ses côtés.
Ces obsédés qui nous gouvernent
Chez certains hommes politiques, le sexe est une idée fixe, un but permanent. Le champion toute catégorie, est sans doute le Président américain John Fitzgerald Kennedy. On lui prête des aventures avec les plus belles femmes de son temps : Marlène Dietrich, Jayne Mansfield et Marylin Monroe entre autres. Il était sans cesse à la recherche de relations sexuelles, un besoin permanent et compulsif. Un homme à femmes pourrait-on dire, mais seulement les plus belles !
François Mitterrand est aussi connu pour ses conquêtes et selon certaines indiscrétions, il ne repartait jamais seul d’un déplacement ou d’un meeting. Dominique Strauss-Kahn, quant à lui, aime les femmes, ce n’est pas un secret. Il les aime trop même… La suite, on la connait.
En Italie, feu Silvio Berlusconi, homme politique connu pour ses frasques, organisait des parties fines, des soirées « Bunga Bunga », des partouzes pour être plus explicite. Pourquoi le nom « Bunga Bunga » ? Il s’agirait du nom d’une pratique africaine où un homme puissant est entouré de jeunes femmes nues…
Au demeurant, en Côte d’Ivoire comme ailleurs en Afrique, si tous ceux qui mélangent pouvoir et sexe devaient l’avouer, la moitié de la classe politique africaine serait bien embêtée. Est-ce inquiétant ? Non, après tout, nous ne sommes pas là pour juger des mœurs mais une question se pose tout de même pourquoi ce lien entre sexe et pouvoir ?
Un « mâle » dominant
Et les femmes politiques ? Sont-elles épargnées par l’appel du sexe ? Elles sont moins nombreuses, c’est un fait même si au fil des années, nous tendons vers l’égalité. Par contre, les hommes préfèrent les voir comme des êtres asexués. Une certaine forme de machisme règne encore en politique. Qu’une femme politique soit séduisante, cela peut passer mais si elle joue de sa séduction, très vite elle est accusée d’immoralité.
Une anecdote explique ce constat en France : quand Cécile Duflot est allée à l’Assemblée nationale vêtue d’une robe bleue, elle fut conspuée et sifflée. Certains ont même prétendu qu’elle portait cette tenue dans le but de ne pas être écoutée mais plutôt regardée. Même en France, on en est encore à ce niveau. Imaginez donc sous nos cieux. On le voit et toutes semblent l’avoir bien compris ici : une femme en politique doit être sobre. Et bien souvent ce sont les « Premières dames » qui sont au premier plan dans les médias alors que l’on ne voyait presque jamais le « Premier homme » d’Angela Merkel par exemple.
Les politiciennes sont-elles sages pour autant ? Elles doivent surtout être plus discrètes. Et quand le scandale éclate, il a fière allure : citons Iris Robinson, la femme de l’ancien Premier ministre nord-irlandais qui avait une liaison avec un jeune homme de 40 ans son cadet. Un « Cougargate » comme on nomma l’affaire. Pourtant elle était très religieuse, ouvertement contre la sexualité libre ou différente.
Et que dire de Brigitte Macron qui a souffert de toutes les caricatures : entre les remarques sur son âge, sur ses tenues… La presse s’est fendue de commentaires peu flatteurs à l’égard de la désormais Première dame de France : « Elle a le côté un peu réconfortant de la cagole, celle qui est trop fardée sans être trop bourgeoise, rassurante par son âge et son métier ». Comme quoi, faites ce que je dis, pas ce que je fais. Encore une fois ceux qui font la morale, ne la respectent pas. En tout cas, une femme âgée comme elle qui s’amuse au lit avec un « jeune » est un exemple pour toutes les femmes mûres qui cherchent un second souffle dans leur sexualité. Enfin une personnalité politique qui donne de l’espoir !
Je dirige donc je jouis
Toujours en France, feu François Mitterrand était surnommé « le collectionneur ». Il se raconte que certains soirs, plusieurs femmes attendaient car il tenait à faire son « choix » à la dernière minute. Une sorte de « harem républicain ». La chanteuse Lio a dû faire face aux avances insistantes d’un ancien ministre du Budget, tout comme l’ancienne actrice pornographique et féministe Sylvia Bourdon. On ne compte plus les maîtresses supposées de feu Jacques Chirac. Comme quoi, la dépendance sexuelle n’est ni de gauche ni de droite. Elle semble être politique.
Aujourd’hui, avec les différents médias, la séparation entre vie publique et vie privée perd de son importance. Des années se sont écoulées avant que la fille cachée de François Mitterrand ne soit révélée. Difficile d’imaginer cela aujourd’hui. La vie personnelle des hommes et des femmes politiques est étalée à la Une des magazines et débattue sur Internet. Le monde change mais les habitudes demeurent et les scandales s’enchaînent. Tous les hommes politiques ne sont pas des obsédés sexuels, mais c’est une tendance lourde de rechercher la jouissance chez les puissants.
L’homme politique est là pour plaire, pour séduire en permanence. Cela implique sans doute une excitation continue, un besoin de l’autre non-stop. Diriger, c’est charmer ! Tout est une question de séduction. Et n’oublions pas qu’ils sont énormément sollicités et cela n’arrive pas tous les jours. Le pouvoir est attractif, être continuellement entourés d’hommes et de femmes de tout âge amène forcément à un érotisme de situation. En effet, soyons honnêtes, qui sur la route avec sa ou son secrétaire ne s’imaginerait pas un jour ou l’autre faire une pause à l’hôtel ? Pas grand monde.
Le climat de la vie politique est érotique, un véritable espace de fantasmes. De là, à les vivre, il n’y a qu’un pas. Certes pour la façade et l’électorat, il semble toujours important d’annoncer une vie stable avec un mariage et des enfants. Mais petit à petit les choses changent, en tout cas en France. Nicolas Sarkozy et François Hollande ont dirigé alors qu’ils étaient divorcés et parallèlement des amours sont nés au sein de l’Élysée. Une ancienne mannequin et chanteuse pour l’un, une actrice pour l’autre. La Top Model, la comédienne, ne nage-t-on pas dans le fantasme ?
Texte source :union.fr / Illustration : la rédaction