Les amoureux du tourisme, de la nature et de la découverte se sont donnés rendez-vous du 4 au 6 avril 2025, sur la presqu’île de Lahou-Kpanda (commune du sud-est de la Côte d’Ivoire, ndlr), située à 126 km d’Abidjan, pour la 3e édition de la “Randonnée camping ôyôfê” organisée par One Esprit Prod (OEP).
Trois jours ont suffi aux campeurs de vivre dans la convivialité, la joie, et de découvrir la presqu’île de Lahou-Kpanda située à 18 kilomètres de Grand-Lahou. Cette ville historique coloniale bordée par un cordon sableux, entre la lagune Tagba et l’océan Atlantique. Et malgré sa disparition progressive à cause de l’érosion côtière entre 1985 et 1990 dont 2,5 mètres de terre bouffée, et une autre partie emportée en 2018, qui a engloutie la prison coloniale, Sako Gilles Wilfried, président du comité d’organisation, s’est dit séduit par l’île et son histoire.

“J’aime aller à la découverte de nos patrimoines, satisfaire ma curiosité, faire visiter et valoriser Lahou-Kpanda est un autre défi. Lahou-Kpanda est une commune historique”, a-t-il justifié. Au départ constitué, en un petit groupe d’amis, Sako réussi à fédérer un maximum de participants au fur et à mesure que les éditions se précèdent. Et cette 3ème version de l’aventure, n’est pas resté sans expérience pour les campeurs.

Les activités débutent au soir du vendredi 4 avril, aussi tard, les campeurs effectuent une traversé nocturne de Brafeddon (village Avikam situé à 15 kilomètres de Grand-Lahou, ndlr) qui sied de lieu d’embarcation, à la presqu’île de Lahou-Kpanda. Après 3 kilomètres de traversé, les campeurs découvrent le site qui les abrites ces trois jours, sans eau potable, ni courant, les tentes sont dressées près d’une église catholique de l’époque coloniale, selon le curé, en mi-avril l’église célèbrera 104 ans d’existence. A quelques centimètres de l’espace, se dresse l’embouchure entre la lagune Tagba et l’océan Atlantique.

Les campeurs vont vivre des moments spéciaux meublés de chants, de marches, et d’une chasse aux trésors dans une bonne ambiance. Après un repos mérité au soir du vendredi, le lendemain, samedi 05 avril, les hostilités de la journée débutent avec une séance de fitness. Après quoi, une randonnée sur 5 km de route dans le village est engagée. Un aller-retour à pied entre l’embouchure et la totalité des différents secteurs du village.

L’objectif, mieux connaître l’environnement et s’adapter au périple de la nature. Les campeurs ont eu l’occasion de connaitre le village, discuter avec un doyen catéchiste de Lahou-Kpanda. Ces échangent ont portés sur l’origine du village, les peuples autochtones et les mythes qui entourent les concessions coloniales détruite par l’érosion côtière. En raison de la marche, un repos a été accordé aux campeurs avant le déjeuner, et l’après-midi une baignade pour les plus désireux.
Esther, participante du camping, ne cache pas ses impressions, “j’apprécie tout dans l’ensemble. C’est une première expérience, j’aime découvrir de nouveaux endroits, j’en profite pour animer mon blog », partage-t-elle. Après le repos, place à la chasse aux trésors, une activité qui connaît un succès avec l’équipe des “Kpanda”, vainqueur face à l’équipe des “warriors”. La nuit tombée, les campeurs savourent leurs instants autour d’un feu de camp, sorte de clore la soirée et remercier les uns et les autres pour leurs disponibilités du chronogramme établi par l’équipe de monsieur Sako.

“Je remercie mon comité d’organisation, ce n’était pas facile de venir sur l’espace. Nous voyons cette activité comme un cadre familial, je m’en sors heureux mais avec beaucoup de points à revoir pour la prochaine édition. Normalement prévu pour décembre 2025, si le pays se porte bien. Pour cette 3 édition, nous nous en sommes bien sortir, malgré les conditions difficiles », s’est félicité Wilfried Sako.
Pour sa deuxième participation, Franck se dit ravi de l’espace et l’histoire qui l’entoure. Mais pour lui, il reste des failles à rétablir au niveau de l’organisation, “je suis revenu pour cette édition, car j’ai trouvé l’occasion bonne de découvrir la presqu’île de Lahou-Kpanda. Sauf que je déplore l’organisation sur certains points. Nous espérions que les choses se passe bien à tous les niveaux pour les éditions à venir,” partage Franck.
Interrogés, l’initiateur estime qu’ils font de leur mieux, surtout que l’organisation reviens à leur charge, sans parrainage, ni financement extérieur. Difficile de répondre convenablement aux besoins des participants “mais pour la nature nous sommes prêts à tous, parce que tous ces participants que vous voyez actuellement, sont des amoureux de la nature”, a décrit Wilfried Sako.
Cependant, Wilfried espère “un soutien des autorités en particulier le ministère du Tourisme et des loisirs. L’évènement rassemble et pousse à la découverte des villes et sites touristiques favorables ivoiriens. Interagir, découvrir et apprendre à mieux se connaitre restent les mots clés de cette 3e édition de “camping randonnée ôyôofê” à Lahou-Kpanda.
Bekanty N’ko (envoyé spécial)