En Centrafrique, l’Observatoire pour la gouvernance démocratique en Centrafrique (OGDC) a déposé une plainte contre le chef d’État-major de l’armée Centrafricaine, le général Zéphirin Mamadou.
L’OGDC accuse le général Zéphirin Mamadou de complicité et de crimes contre l’humanité après la diffusion il y a deux semaines de deux vidéos sur les réseaux sociaux. Où l’on voit des militaires centrafricains infliger des sévices à des civils.
Les responsables de l’Observatoire accusent directement le chef d’État-major des armées de défendre les militaires centrafricains qui ont infligé des sévices sur la population civile, dont des femmes allaitantes, dans des chantiers miniers.
Une situation qui continue de susciter l’indignation dans le pays. Ce qu’explique Élysée Nguémalé, le coordonnateur de la plateforme.
“Ce sont les militaires centrafricains qui ont infligé ces sévices à la population civile. Nous avons pensé que ça constitue un crime contre l’humanité. Le Céma avait la responsabilité de traduire ces militaires devant la justice : il ne l’a pas fait. Au contraire, dans son communiqué, il a pris le soin de les défendre. Nous avons constaté qu’il est complice, c’est pourquoi nous l’avons esté en justice comme complice, conformément aux articles 12, 13 et 14 du Code pénal de notre pays. Nous demandons à la Cour martiale de reconnaître sa culpabilité et de le condamner à un dommage intérêt de 200 millions de francs CFA pour les victimes directes. Et aussi nous tous les Centrafricains qui avons visionné cette vidéo, avons aussi subi un dommage moral. Aussi, nous demandons l’application de l’article 105 du Code de justice militaire, c’est-à-dire son emprisonnement à perpétuité. Nous ne voulons plus que le général Zéphirin Mamadou soit à la tête de notre armée”.
Bekanty N’ko avec RFI