Cité dans le présumé coup d’État, visant à empêcher le retour au pouvoir de son successeur Lula après le scrutin de 2022, l’ex-président d’extrême droite, Jair Bolsonaro et 33 autres suspects, sont inculpé par le parquet brésilien.
Dans le communiqué du procureur général, le mardi 18 février 2025, l’ex président brésilien et 33 autres personnes sont “d’avoir incité et exécuté des actes contraires aux trois pouvoirs et à l’État de droit démocratique”.
L’inculpation basée sur une enquête de la police fédérale, en décembre 2024, mentionne l’ancien président comme le leader d’une “organisation criminelle structurée” dont le but était de garantir sa permanence au pouvoir, rapporte une correspondante de la Radio France Internationale (RFI).
Le rapport d’enquête, 800 pages selon la police fédérale détaille les plans des 34 accusés, de la campagne de désinformation sur le système des urnes électroniques, jusqu’aux émeutes du 8 janvier 2023 à Brasilia. Pour sa défense, l’avocat de Jair Bolsonaro parle “d’accusation inepte”, basée uniquement sur des aveux récompensés. Le général Walter Braga Netto, colistier de l’ancien président en 2022 s’est également exprimé mercredi 19 février.
“Cette accusation est fantaisiste. Elle est le fruit de la créativité intellectuelle du parquet”, a-t-il dit. Pour l’heure, la décision est désormais entre les mains de la Cour suprême, qui devra décider de l’ouverture d’un procès.
Cependant, l’ancien président a déclaré le mardi “ne pas être inquiet”. Ses soutiens estiment qu’il s’agit d’une “persécution politique”. L’ancien président évoque sur le réseau social X de “ vagues accusations” selon lui, formulées par un “régime autoritaire”.
Bekanty N’ko