Abobo N’dotré, un quartier de la commune d’Abobo, a été le théâtre d’une série de vols ingénieux mais finalement démasqués. Un individu, se faisant passer pour un client sérieux et ponctuel, louait des motos pour une durée de 24 à 48 heures, réglait sans difficulté… avant de disparaître avec l’engin. Son objectif ? Revendre les motos à des prix dérisoires, défiant toute logique, rapporte Police Secours
Pendant plusieurs semaines, les sociétés de location de motos ont été confrontées à des disparitions inexpliquées de leurs engins. L’auteur de ces vols, usant de politesse et de discrétion, inspirait confiance avant de s’évaporer avec son « butin ». Mais son flair pour les affaires louches a fini par le trahir.
Le mercredi 5 février 2025, un homme tente de revendre une moto neuve pour la modique somme de 50 000 francs CFA, un prix largement en dessous de sa valeur réelle. L’affaire paraît trop suspecte pour passer inaperçue, et la police est immédiatement alertée.
Le Commissariat du 41e arrondissement d’Abobo-N’dotré décide alors d’agir. Un piège est mis en place pour coincer le « commerçant » douteux. Le lendemain, jeudi 6 février, à 11 heures précises, l’opération porte ses fruits : L.A-B.Z, 30 ans, est arrêté en flagrant délit.
Ancien brouteur reconverti dans une arnaque plus « mécanique », il ne se doutait pas que son manège allait prendre fin si rapidement. Lors de la perquisition menée à son domicile, la police découvre un véritable arsenal : un brassard de la DPSD-ANTI DROGUES, un taser, trois clés de motos, une machette, ainsi qu’une moto de marque Apsonic sans immatriculation et plusieurs documents administratifs liés aux engins volés.
Face aux preuves accablantes, L.A-B.Z passe rapidement aux aveux. Son stratagème était simple : louer, disparaître, revendre. Grâce à son arrestation, certaines victimes ont pu être retrouvées et se sont rendues au commissariat dans l’espoir de récupérer leurs motos, ou du moins ce qu’il en restait.
Quant à l’escroc, son voyage ne s’est pas terminé sur une moto volée, mais bien en direction du parquet d’Abidjan. Il devra désormais répondre de ses actes devant la justice et assumer les conséquences de ses méfaits.
Cette arrestation met fin à un stratagème bien huilé, tout en rappelant l’importance de la vigilance face aux clients trop « parfaits ».
Charles Zahe