Dans le cadre d’une vaste opération menée par la police sanitaire entre le 13 et le 22 décembre 2024, un individu non qualifié, opérant dans le district sanitaire du Zanzan , a transformé son domicile en un cabinet clandestin où il prodiguait divers soins médicaux à la population locale.
Selon les informations du ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, l’individu n’avait aucune qualification médicale. En dépit de cela, il offrait des consultations à des malades dans son logement, mettant gravement en danger leur santé. Les médicaments qu’il proposait, souvent contrefaits ou de mauvaise qualité, accentuaient les risques pour les populations vulnérables, en particulier dans les zones rurales où l’accès à des soins de qualité demeure limité.
L’interpellation de cet individu s’inscrit dans une mission d’enquête zonale menée dans les districts sanitaires de Tanda, Koun-Fao et Agnibilékrou. L’opération, visant à réprimer les fraudes et infractions sanitaires, a également abouti à la fermeture de plusieurs structures illégales. Dans le district du Zanzan, six établissements privés opérant en toute clandestinité ont été contraints de fermer leurs portes.
Au cours de cette même opération, la police sanitaire a aussi saisi une tonne de médicaments de qualité inférieure et falsifiés (MQIF). Ces produits, récupérés dans des établissements sanitaires privés ainsi que dans des magasins non autorisés, représentent une menace majeure pour la santé publique. Ils sont souvent distribués à bas prix, attirant les populations à faibles revenus, mais entraînent des complications graves, voire mortelles, en raison de leur inefficacité ou de leur toxicité.
Face à cette situation préoccupante, les autorités sanitaires réaffirment leur détermination à lutter contre les pratiques illégales dans le secteur de la santé. Le ministère de la Santé a souligné la nécessité de renforcer les contrôles dans les zones rurales et périurbaines, où de nombreux opérateurs illégaux profitent pour s’installer.
Les autorités appellent la population à la vigilance et à dénoncer les pratiques douteuses.
Charles Zahe