Le 15 octobre dernier, à Addis-Abeba, le Professeur Germain Alfred Karou a été réélu Vice-président chargé des compétitions à la Confédération africaine de tennis de table (CAT). Cette réélection marque le début d’une deuxième mandature pour celui qui est devenu une figure incontournable de cette discipline sportive sur le continent.
De retour à Abidjan, l’ancien Président de la Fédération ivoirienne de tennis de table (FITT) a partagé son enthousiasme et ses perspectives dans une interview exclusive. « Ce sont tout d’abord des sentiments de reconnaissance à Dieu. Parce que nous estimons que c’est le Seigneur qui a permis que cette élection ait lieu. Il faut dire qu’il y a le président de la Confédération puis celui que les anglo-saxons appellent le Deputy Président. Il est celui-là qui assure l’intérim quand le Président est absent. Et il y a six vice-présidents. J’ai été donc élu vice-président en charge des compétitions. », a-t-il confié.

En plus de son rôle à la CAT, le Professeur Karou est membre de la Commission de nomination de la Fédération internationale de tennis de table (ITTF). Ce double engagement témoigne de son influence croissante dans les sphères dirigeantes de ce sport. A la question de savoir que gagne la Côte d’Ivoire à avoir un digne fils à ce poste. Voici sa repose. « Quand on a un ressortissant d’un pays à un poste, c’est d’abord le pays derrière parce que c’est le pays qui porte la candidature. Mon élection à ce poste participe du rayonnement de la Côte d’Ivoire. Nous savons tous que l’industrie du sport rapporte des subsides, beaucoup d’argent. À preuve, on voit que les jeux olympiques n’ont jamais eu lieu en Afrique. Ce n’est pas parce que l’Afrique ne veut pas de l’organisation. Mais c’est bien parce que les enjeux financiers sont tels que les pays se battent pour avoir l’organisation. Et c’est pareil à bien des échelons. Si nous prenons la Can que nous avons baptisée ‘‘Can de l’hospitalité’’ au niveau du football que nous avons abrité, je peux vous dire que les prix des chambres des hôtels sont allés du simple au double voire au triple ou au quadruple. Cela parce qu’il y a du monde et l’offre étant inférieure à la demande, les prix ont explosé. Ces revenus ont été assez importants et consistants pour les ivoiriens. Alors quand on est à un tel poste, où nous avons la charge des compétitions majeures sur le continent, le pays peut en profiter »
Durant cette deuxième mandature, le Professeur Karou a pour ambition de renforcer les compétitions africaines et d’améliorer leur attractivité. Il prévoit également de développer des programmes de formation pour les jeunes talents et les officiels techniques, dans le but de professionnaliser davantage le tennis de table sur le continent.
Cette réélection est perçue comme un vote de confiance des membres de la Confédération africaine, qui saluent son bilan positif et sa vision pour l’avenir.
Charles Zahe