Jeudi dernier, le président Français Emmanuel Macron a annoncé que son pays allait reconnaître l’État de Palestine à partir de septembre 2025.
En effet, la décision a été prise par une majorité de pays dans le monde, et plus particulièrement en Afrique, sous application des résolutions de l’ONU, dont plus de trois quarts des 193 États membres de l’ONU. Sur le continent africain en moins d’un an, la Palestine a été reconnue comme un État.
L’Afrique du Sud, elle, a rejoint le train depuis 1995, après l’élection de Nelson Mandela. Le premier président noir du pays a été un grand soutien de la cause palestinienne. Il s’était rendu en visite à Gaza en 1999. Aujourd’hui, sur le continent, seuls le Cameroun et l’Érythrée n’ont pas reconnu la Palestine.
Par contre, cette reconnaissance ne change pas la réalité sur le terrain, avec l’occupation par Israël du territoire palestinien. Les armées israéliennes sont présentes à Gaza, et Jérusalem-Est, depuis 1967. C’est l’une des occupations militaires les plus longues et meurtrières au monde après la seconde guerre mondiale entre 1939 et 1945. Depuis des décennies, l’Etat d’Israël commet des violations des droits humains systématiques et généralisées à l’encontre des Palestinien(e)s.
En juillet 2024, la Cour internationale de Justice (CIJ) a statué sur la présence d’Israël en Palestine illégale, puis en septembre 2024, l’Assemblée générale des Nations unies a appelé Israël à mettre fin à l’occupation dans un délai d’un an. Ce contrôle par Israël a atteint un niveau sans précédent dans la bande de Gaza, où sont maintenues des troupes militaires depuis 16 ans. Un blocus illégal, qu’Israël a d’avantage resserré depuis le 9 octobre 2023. Elle ne se substitue pas non plus aux négociations entre les deux parties.
Toutes les résolutions des Nations unies évoquent une solution à deux États. Cette reconnaissance affirme donc que les négociations indispensables à la résolution du conflit ne peuvent porter sur la qualité d’État de la Palestine.
Bekanty N’ko