Au moins neuf personnes, présentées comme des partisans de l’imam Mahmoud Dicko, ont été inculpées pour “attroupement illégal” et jetées en prison à Bamako, la capitale Malienne.
Les autorités de Bamako reprochent aux proches de l’Imam d’être sortis le 14 février 2025, dans les rues de la capitale pour accueillir le leader religieux qui vit toujours en exil, qui finalement n’est pas revenu au pays.
Dans cette affaire, dix Maliens ont été arrêtés, parmi eux, un vieillard qui a finalement été libéré. Les neuf autres sont inculpées pour “attroupement illégal” et jetées à la maison d’arrêt de Bamako.
Présentées comme des partisans de l’Imam Dicko, ces personnes auraient été vues parmi la foule mobilisée pour accueillir le leader religieux, opposant du pouvoir actuel, dont le retour au Mali avait été annoncé le 14 février 2025. Un proche d’un des Maliens emprisonnés, décrit les faits, “nous habitons non loin de l’aéroport de Bamako. Le jour où l’imam devait rentrer, les forces de l’ordre sont venues jusque dans notre maison pour arrêter mon frère, alors qu’il n’était pas à la manifestation”.
En effet, les relations entre Mahmoud Dicko et la junte militaire sont désormais exécrables. L’ancien président du Haut conseil islamique du Mali, très influent dans le pays, est devenu l’un des principaux opposants de la junte militaire. L’Imam avait dénoncé une “Transition sans trajectoire, qui ne finira jamais”. La Coordination des mouvements et associations de soutien (CMAS) à l’imam a également été dissoute par la junte en mars 2024.
La CMAS, membre des coalitions d’opposition rassemblent les partis politiques et les organisations de la société civile pour exiger une transition civile et l’organisation d’une élection présidentielle. L’Imam Mahmoud Dicko vit en exil en Algérie depuis plus d’un an maintenant.
Bekanty N’ko